PrŽsentations PowerPoint : trop complexes pour le cerveau ? Par Vincent Hermann, rŽdaction de PC INpact Une Žtude intŽressante vient de para”tre sur un sujet peu commun. Ceux dĠentre vous qui ont dŽjˆ assistŽ ˆ des rŽunions, des prŽsentations ou des colloques quelconques ont probablement dŽjˆ dž avoir affaire ˆ des diaporamas faits sous PowerPoint. Ce type de dŽmonstration est-il efficace ? Les scientifiques de lĠuniversitŽ de New South Wales en Australie confirment aujourdĠhui ce que l'on appelle parfois avec humour la Ç mort par PowerPoint È. Cette dernire est en fait un simple sympt™me dĠun problme plus gŽnŽral. Il existe en effet assez peu de personnes qui sont rŽellement passionnŽes par une dŽmonstration faisant intervenir ˆ la fois un diaporama et la voix du commentateur : cĠest justement lˆ selon les scientifiques que repose le cÏur du souci. La prŽsentation sous forme de diaporama nĠest pas directement mise en cause, et dŽpend essentiellement de ce quĠelle prŽsente. La thŽorie de la charge cognitive indique que le cerveau ne peut absorber quĠune masse limitŽe dĠinformations et Ç dŽcroche È littŽralement au bout de quelques secondes, transformant lĠensemble des flux en une gigantesque Ç bouillie de signaux È sensoriels. Agrandir la photo Ce qui perturbe donc les auditeurs dĠune prŽsentation incluant des documents PowerPoint, cĠest la redondance de lĠinformation entre ce qui est lu sur le panneau dĠaffichage et la voix du prŽsentateur ou du confŽrencier. Le cerveau aurait ainsi beaucoup de mal ˆ retenir une information ˆ la fois lue et entendue : les deux signaux ne se superposent pas et empchent mme le cÏur de lĠinformation de sĠenregistrer convenablement. De fait, cĠest le choix de ce que lĠon place dans la prŽsentation qui revt une importance primaire. Les conseils des scientifiques sont simples : garder les diaporamas pour des graphiques, des tableaux, des courbes et en gŽnŽral tous les domaines o un petit dessin vaut mieux quĠun long discours. La voix du confŽrencier trouve donc une application graphique ˆ son propos, et on ne retrouve plus le choc enregistrŽ lorsquĠun mot est ˆ la fois lu et entendu. Le professeur Sweller explique ainsi : Ç Il est efficace de discuter dĠun diagramme, car lĠinformation est prŽsentŽe sous une autre forme. Mais ce nĠest pas le cas lorsque les mots Žcrits sont Žgalement prononcŽs, car le cerveau subit une trop forte charge, ce qui diminue la capacitŽ ˆ comprendre ce qui vous est prŽsentŽ È Selon lĠimpact de lĠŽtude, il se pourrait bien que lĠon voit dans un futur proche une nouvelle manire de prŽsenter lĠinformation. Ce nĠest un secret pour personne : une donnŽe est plus ou moins facilement assimilable selon la manire dont on la prŽsente. CĠest ce qui rend certaines interfaces logicielles plus comprŽhensibles et agrŽables que dĠautres.